Ils n'en sont plus qu'à 5 fois la Terre...
De record en record, la plus petite planète extra-solaire connue ne fait plus que cinq fois la Terre.

Un bond de géant vers l’arrière, considérant que les toutes premières de ces planètes, découvertes il y a à peine 12 ans, faisaient... quelques centaines de fois la Terre !
Longtemps, on n’eut droit qu’à des « jupiter chauds » : des planètes grosses comme Jupiter, 300 fois la masse de la Terre, voire plus grosses encore, et surtout, tournant si près de leur étoile qu’elles en faisaient le tour en quelques jours.
Et puis, on se mit à battre des records, chaque méthode pour en découvrir une plus petite ouvrant la porte à la détection de planètes encore plus petites. Aujourd’hui, alors que les astronomes approchent de leur 300e planète extra-solaire, la petite GJ436c, à 30 années-lumière d’ici, se détache du lot par sa masse, qui la met dans une catégorie similaire à nous.
Et c’est vraiment comme de détecter non pas une aiguille dans une botte de foin, mais le trou d’une aiguille : généralement, ces planètes sont détectées indirectement, par les infimes oscillations qu’elles provoquent chez leur étoile en lui tournant autour.
Mais pour celle-ci, on est allé encore plus loin :
on a détecté les infimes perturbations dans l’orbite d’une autre planète tournant autour de cette même étoile.
Même l’équipe, qui publie dans le Astrophysical Journal, admet que celle-là, elle est allée la chercher loin.
Une simple aberration statistique plutôt qu’une observation solide comme le roc ?
C’est une possibilité, admet Ignasi Ribas, du Conseil de recherche espagnol. De nouvelles observations, prévues plus tard cette année, permettront de trancher la question, assure Jean-Philippe Beaulieu, de l’Institut d’astrophysique de Paris.
Quant à la vie, ce ne sera pas pour cette fois encore :
la planète tourne autour de son étoile en cinq jours, ce qui signifie qu'elle en est à une distance minime, qui doit rendre les conditions infernales à la surface.
Source: ASP