Un mécanisme secret dans la grande pyramide d’Egypte… ?! 1er
Une théorie de Philippe Lheureux et Stéphanie Martin
La plupart des égyptologues ayant étudié l’architecture interne de la pyramide de Kheops sont tombés d’accord sur le fait que les trois chambres différentes visibles sur cette coupe Nord-Sud de l’édifice, représentaient les trois phases successives d’un seul et même tombeau.
En raisonnant toujours dans le sens chronologique de la construction, ils en ont déduit que la chambre souterraine (1), creusée directement dans le calcaire du plateau de Gizeh et restée inachevée, avait probablement eu pour but d’accueillir la dépouille du pharaon en cas de décès prématuré de celui-ci.
Idem pour la chambre de la reine (2), réalisée en calcaire, de nombreuses années plus tard et qui aurait très bien pu servir de tombeau définitif. L’arrêt de ces conduits de ventilation avant la façade et la présence d’une chambre au dessus d’elle , laisse à penser que ce projet central a été abandonné au profit de la chambre du roi (3) plus spacieuse et réalisé en granit rose.
Cette dernière était censée être « le tombeau final du roi Chéops » et comportait comme innovation majeure, des murs et un plafond plat en granit rose ainsi qu’un système de conduits permettant, d’après les dires de certains, à l’âme du pharaon de s’échapper vers les étoiles. C’est d’ailleurs dans cette chambre qu’un demi-sarcophage vide a été retrouvé avec un angle abimé.
L’antichambre ou chambre des herses confortaient d’ailleurs les égyptologues dans cette idée puisque c’était la seule chambre dont l’accès était verrouillé par trois énormes plaques de granit de 2.5 tonnes chacune, coulissant dans des rainures et par une quatrième herse fixe.
Etant donné qu’aucune trace de momie n’a été retrouvée dans cette chambre et que les poutres du plafond étaient fissurées, les égyptologues ont fini par conclure que la dépouille royale a finalement été entreposée ailleurs. Ailleurs mais ou ?
En y regardant de plus prêt, la théorie officielle comporte de sérieuses zones d’ombre. Pourquoi par exemple, aucun des deux tombeaux provisoires n’a t-il été utilisé après la découverte de fissures dans le plafond de la chambre du roi ? Pourquoi la chambre souterraine n’est elle pas axée comme la chambre de la reine ?
Rien n’empêchait pourtant à ce qu’elle le soit et les travaux auraient été plus simples. Pourquoi les conduits de la chambre de la reine montent ils plus haut que la chambre du roi alors qu’ils auraient du être abandonnés bien avant. Pourquoi la chambre du roi n’est elle pas au centre de la pyramide ? Un simple raccourcissement de la grande galerie aurait permis d’y remédier.
Pourquoi n’y a-t-il aucune inscription relatant la vie du pharaon dans cette pyramide ? Pourquoi une grande galerie pour la chambre du roi alors que la chambre de la reine qui aurait pu servir de tombeau définitif, se contentait d’un couloir ascendant étroit. A quoi servait cette structure étrange désigné sous le
nom de « chambres de décharge » et composée de cinq plafonds successifs réalisés avec des poutres de granit dont la plus grosse dépasse les 60 tonnes ?
Les architectes qui sont venus au secours des égyptologues sur cette question pensent que cette structure servait à rehausser les chevrons pour éviter que la descente de charges endommage la grande galerie mais cela ne tient pas car il aurait suffit aux constructeurs d’allonger légèrement le couloir entre la chambre des herses et la chambre du roi, voir de raccourcir la grande galerie pour éviter le problème.
Le granit venant de carrières situées à 1000 km de la, toute économie d’énergie était la bienvenue. Pourquoi y-a-t-il un passage creusé par les constructeurs
entre la grande galerie et la première chambre de décharge ? Pourquoi les joints entre les poutres du plafond de la chambre du roi sont-ils aussi mal finis ?
Si celui-ci s’est fissuré de nombreuses années plus tard … pourquoi ce manque visible de finition et les taches non nettoyées.
Pourquoi y-a-t-il aussi des joints entre les poutres du plafond de la première chambre de décharge et pas entre les poutres des niveaux supérieurs ? Pourquoi le demi-sarcophage de granit était il légèrement plus large que le couloir ascendant ? Pourquoi un des cotés de la chambre des herses comporte des encoches pour des rondins et pas l’autre ?
Vous l’avez sans doute remarqué, l’étroitesse de certains couloirs et surtout de leur manque de hauteur et de marches faisaient qu’acheminer la momie du pharaon et le mobilier royal jusqu'à la chambre du roi relevait plus d’ Intervilles que d’une cérémonie funéraire.
N’oublions pas non plus qu’à l’époque le seul système d’éclairage était des torches ou des lampes à huile et qu’aucune encoche n’a été prévue dans les couloirs. De plus, après avoir acheminé le corps et le mobilier, il fallait ensuite refermer les herses, repousser les trois bouchons de granit un par un jusqu’en bas du couloir ascendant et ressortir par le puits comme des spéléologues.
La question de la mise en place des bouchons après coup n’est pas évidente à résoudre car malgré la pente du couloir ascendant, un ou deux hommes maximum peuvent pousser derrière chaque bouchon et les deux derniers bouchons doivent être légèrement plus petits que le premier pour éviter tout coincement ainsi qu’une compression de l’air entre les bouchons.
Pourquoi ne pas avoir pensé ensuite à condamner la descenderie et laissant un des bouchons de granit l’obstruer ?
Pourquoi avoir laissé autant de circulations intactes alors qu’il était si facile de prévoir un conduit pour les remplir de sable ou obstruer la descenderie en y laissant glisser des blocs ?
Pour en revenir aux conduits dits « de ventilation », une seule âme, deux conduits ou plutôt quatre avec ceux de la chambre de la reine qui ne débouchait pas en façade et qui étaient masqués en partie basse, c’est plutôt étrange non ?
Pourquoi les quatre conduits ont-ils tous une longueur et une inclinaison différente. Quant aux étoiles, la terre tournant autour du soleil tout en tournant sur elle-même avec de plus une inclinaison différente par rapport au soleil selon les saisons, bien malin qui pourrait dire quelle étoile précise les conduits désignaient !
Il ne faut pas oublier non plus que chaque conduit se terminait par une partie horizontale qui empêchait de voir les étoiles depuis les chambres. Pour couronner le tout, les conduits de la chambre du roi débouchant en façade faisaient courir un risque énorme à la momie et au mobilier royal du simple fait de la circulation d’air mais aussi d’insectes, de sable ou d’eau.
Il ne pleut pas beaucoup là-bas mais n’importe quel pilleur de tombeau aurait pu en verser de l’extérieur dans un des conduits, dans l’espoir de la voir ressortir en façade et matérialiser ainsi une porte d’entrée secrète. En faisant cela, il aurait noyé la momie et le mobilier funéraire. Chéops pouvait-il vraiment prendre ce risque ?
Et si les égyptologues se trompaient ?
Si le fait de raisonner dans le sens de la construction et de ne rechercher qu’un tombeau leur avait occulté une autre hypothèse bien plus technique concernant l’architecture interne de cette pyramide.
En y regardant de plus près, il existe bien une autre manière d’appréhender la solution du problème. Abandonnons le sens chronologique de la construction et raisonnons cette fois-ci dans le sens de l’écoulement des fluides, c'est-à-dire de la gravité voir encore plus simplement du haut vers le bas.
La théorie de la serrure hydraulique…
Deux conduits en façade Nord et Sud mènent à une chambre en granit étanche, fermée par les herses de l’antichambre. Si l’on verse de l’eau dans l’un ou l’autre des conduits, la chambre va donc se remplir progressivement tout en emprisonnant l’air situé au dessus du niveau bas des conduits. Celui-ci va donc se comprimer au fur et à mesure que le niveau de l’eau va s’élever.
Suivant la loi de Blaise Pascal ( physicien Français ), la pression maximum possible sur le plafond de la chambre est égale à la hauteur de colonne d’eau entre l’orifice extérieur et le plafond de la chambre. Celle ci est de 33 mètres, ce qui correspond à une pression de 3.3 bars ou plus concrètement 33 tonnes par mètre carré.
D’après la loi de Mariotte sur l’équilibre des pressions, en cas de remplissage total des conduits, il resterait un mètre d’air comprimé à cette pression dans le haut de la cuve. L’eau ne toucherait donc pas les poutres mais la pression s’exercerait sur elles par l’intermédiaire de l’air comprimé.
Avec des poutres du plafond qui avoisinent les 60 tonnes tout en offrant un peu plus de 6 m2 en contact avec la pression, on comprend mieux le rôle des planchers successifs au dessus de la chambre du roi. Ceux-ci sont la pour rajouter du poids sur les appuis des poutres afin d’éviter que la pression ne les soulèvent.
Le granit travaillant très mal en flexion mais très bien en compression, remarquez comme les constructeurs ont pris soin de n’appuyer que sur les appuis des poutres en ménageant un espace libre entre elles.
Les chevrons enlèvent le poids des étages supérieurs et les planchers en rajoutent juste ce qu’il faut pour éviter que la pression ne soulève les poutres du plafond.
Pour lutter contre la pression, ils n’avaient pas d’autre solution que de lester le couvercle de la cuve et cette structure est la preuve évidente que la chambre du roi était destinée à être remplie d’eau.
Les égyptologues n’ont pas compris non plus le rôle du passage entre le haut de la grande galerie et la première chambre de décharge. Si on suit cette théorie de mise en eau de la cuve, il s’agit forcement d’une soupape de sécurité destinée à protéger les chevrons calcaires en cas de fuite éventuelle.
Vous comprenez maintenant la raison de la présence de joints étanches entre les poutres surlignées d’un trait rouge. Si le premier niveau d’étanchéité était défaillant, l’air comprimé s’échappait et l’eau de la fuite était évacuée dans la grande galerie par le passage.
Cette théorie implique que les constructeurs n’ont jamais eu connaissance d’une fissuration des poutres de la chambre du roi et pour cause, les herses étaient mises en place dès le départ en position fermées. Idem pour les bouchons de granit en bas du couloir ascendant.
C’est pour cette raison que les joints de la chambre du roi ont une finition indigne d’un tombeau. Ils ont simplement la finition digne d’une cuve à eau. La présence de joints entre les pierres des murs de la chambre du roi conforte aussi cette hypothèse.
Revenons à notre histoire de pression. En ce qui concerne le plancher, celle-ci serait encore plus importante à ce niveau puisqu’il est situé 5.85 m sous le
plafond. On obtiendrait donc presque 39 tonnes par m2 sur le dallage ainsi que sur les pierres de la rangée basse des murs de la chambre du roi. Mais me direz-vous, à quoi cela peut il servir de remplir ainsi cette chambre d’eau ?
C’est tout simplement que la coupe sur la chambre du roi fait plus penser à une sorte de vérin hydraulique primitif ou à une chambre à piston qu’à un tombeau.
La pression obtenue à l’intérieur permettrait de repousser facilement une pierre munie d’un trou sous un conduit contenant du sable.
Le sable en s’écoulant pourrait ensuite faire bouger certaines pierres qu’il bloquait jusqu’ici et permettre d’accéder à d’autres parties de cette pyramide voir au véritable tombeau du roi Chéops.
Nous aurions donc affaire à une serrure hydraulique, ce qui tout bonnement fantastique pour l’époque.
Ont-ils testé leur mécanisme ?
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