Le MIT vient de mesurer les plus hautes vagues jamais constatées dans l'océan, en ayant recours... à deux sous-marins. On pensait que les pires vagues jamais observées sur terre étaient les vagues scélérates, ces murs d'eau de 20 à 35m de haut responsables de bien des disparitions en mer, et qui sont la terreur des navigateurs et skippers les plus expérimentés.
Il n'en est finalement rien !
Le MIT vient en effet d'enregistrer des vagues bien plus hautes encore, de près de 500 mètres, mais des vagues qu'il est difficile d'observer du fait de leur nature; ces vagues étant... sous-marines ! Qualifiées d'ondes internes, elles sont étudiées depuis peu, qui ont été découvertes au début du XXe siècle par l'explorateur norvégien Fridtjof Nansen.
Leur hauteur peut être impressionnante et n'a en tout cas rien à voir avec les pires vagues scélérates puisqu'elles peuvent mesurer jusqu'à dix fois leur hauteur, un chiffre qui fait froid dans le dos !
Afin de mieux comprendre ce phénomène, le MIT a déployé toute une série d'instruments de mesure en Mer de Chine, fixés sur des câbles sous-marins fixes, en les complétant de deux mini-sous-marins. Les résultats ne se sont pas fait attendre, et ont permis de relever des hauteurs de vagues sous-marines bien plus élevées que ce à quoi les chercheurs s'attendaient, avec des pics de près de 500m !!
Ces vagues, dont le déplacement est très lent, ont une ampleur hors du commun, et dégagent une énergie gigantesque.
Leur origine viendrait des différentes densités d'eau composant l'océan, entre la densité très forte observée dans les fosses abyssales et celle plus faible observée en surface, mais aussi des mouvements engendrés par les différentes directions prises par ces "nappes" d'eau non homogènes.
A l'instar des vagues de surface, ces vagues sous-marine se déplacent, parcourant parfois des milliers de kilomètres, avant d'aller se briser sur les plateaux continentaux. Leur étude a ceci d'important qu'elles représentent un danger possible pour l'exploration offshore, tout en recélant un potentiel inexploité dans le cadre du développement d'énergies renouvelables.
Source : Actu Nautique.com
Ci dessous, la plus grande usine à vagues du monde… et un vague scélérate en direct…
En matière de vagues, il convient d’être précis. Les plus hautes lames mesurées – et non fantasmées – sur notre planète sont déjà impressionnantes : à Nazaré, au Portugal, les surfeurs Cotton et McNamara ont ainsi dompté des vagues de 23,70 et 24,30 mètres – soit la hauteur d’un immeuble de 7 étages.
Et en plein Atlantique, les satellites ont repéré des trains de houle dont les crêtes culminaient à 32,30 mètres, mais l’on sait que les 36 mètres ont déjà été atteints, notamment lors de la tempête Quirin de 2011.
Des « vagues internes » monstrueuses
Tous ces chiffres, fort impressionnants en eux-mêmes, ne concernent que la surface de l’océan.
En dessous, loin dans les profondeurs, ondulent ce qu’on appelle les « vagues internes ». Invisibles - ou presque : les satellites de la NASA parviennent à en déceler certaines lorsque les fonds ne sont pas trop importants.
Et ces « ondes internes » sont monstrueuses : elles mesurent communément 100 mètres de haut, et peuvent dépasser les 500 mètres. Les plus grandes et les plus puissantes se forment en mer de Chine méridionale, en provenance du détroit de Luzon, entre les Philippines et Taiwan.
Source : Ouest France
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