Au coeur de la région la plus primitive du monde se cache une bête mystérieuse…
Le Mokélé-Mbembé est le cousin bantou du monstre du loch Ness, un serpent féroce, d'une taille gigantesque, doté d'une corne sur le sommet de la tête. Sa présence est rapportée dans la rivière Dja, aux confins du Congo, du Cameroun et de la Centrafrique, depuis les premières explorations occidentales.
Depuis le début du siècle, une dizaine d'expéditions se sont succédé dans la région pour en établir l'existence, pour l'instant sans succès.
Jusqu'à ce jour, aucune expédition n'a pu observer le Mokélé-mbembé, ni trouver de preuve infaillible de son existence. Mais certaines traces de pas d'un animal inconnu ont été observées. Il existe aussi quelques photos ainsi que des images aériennes prise en 1988 par une expédition japonaise survolant le lac Télé. La vidéo a été dévoilée en 1992 dans un documentaire de la BBC, Spirits of The Forest.
La créature est souvent dépeinte étant de très grande taille, de couleur brun-gris, avec un cou élancé et terminé par une petite tête reptilienne, et un puissant appendice caudal. Selon les spécimens observés, il aurait sur le cou une rangée de crêtes ou piquants, parfois une petite corne sur le museau. Généralement, les autochtones désignent des images de dinosaures sauropodes dans les livres d'Histoire naturelle comme étant des représentations du Mokélé-mbembé.
Le Mokélé-mbembé se déplacerait selon le niveau des cours d'eau, plus ou moins hauts selon la saison des pluies. Plusieurs récits racontent comment des pirogues ont été renversées d'un simple coup de queue ou de patte de la créature, qui serait extrêmement agressive et territoriale, mais non carnivore. Il est à remarquer que la population d'hippopotames des marais du Likouala est très faible par rapport à celle d'autres régions.
D'après les Pygmées de la région des marais du Likouala, cet imposant animal (qu'ils différencient parfaitement de l'éléphant) se nourrit principalement des fruits d'une plante locale, le Malombo.
Témoignages et expéditions…
La présence du « Mokélé-mbembé » est rapportée dans la rivière Ngoko, aux confins du Congo, du Cameroun et de la Centrafrique, depuis les premières explorations occidentales.
En 1766, l'abbé Lievan Bonaventure Proyarte relate dans son ouvrage Histoire de Loango, Kakonga et autres royaumes d'Afrique l'étrange découverte d'un groupe de missionnaires au Congo :
« Il doit être monstrueux. Les empreintes de ses griffes que l'on a vues par terre ont laissé des traces d'une circonférence d'environ trois pieds. En observant chacune des empreintes et leur disposition, ils ont conclu qu'il n'avait pas couru dans cette partie du chemin, malgré la distance de sept ou huit pieds qui séparait chacune des empreintes ». (ndlr : 1 pieds = 30,48 cm )
En 1913, le capitaine Freiherr von Stein zu Lausnitz participe à une expédition dans le Cameroun allemand de l'époque (aujourd'hui nord du Congo-Brazzaville). Il entend parler d'une étrange créature appelée Mokélé-mbembé par les indigènes : « L'animal aurait la peau lisse et de couleur gris-brun. Sa taille serait à peu près celle de l'éléphant, celle au moins de l'hippopotame en tout cas (...) Les pirogues qui s'approchent de la bête seraient attaquées sur-le-champ et renversées, et les occupants en seraient tués, mais non dévorés.
La créature doit se retirer de préférence au sein des cavernes creusées sous la surface de l'eau, dans les berges argileuses (...) La plante favorite de la bête serait une sorte de liane riveraine à grandes fleurs blanches, qui sécrète un latex capable de fournir du caoutchouc et donne des fruits ressemblant à des pommes (...) »
En 1979, l’herpétologiste James Powell et le biologiste Roy Mackal de l'Université de Chicago se rendent en RDC pour rechercher une créature inconnue dans la région de Likouala. Sur la rivière Oubangui, ils rencontrent le révérend Eugène Thomas, un missionnaire ayant entendu parler du Mokélé-mbembé :
« Les témoins décrivent l'animal avec une tête de serpent, une longue queue fine, de courtes pattes munies de trois griffes (...) ». Mackal est retourné au Congo en 1981 accompagné d'une plus grosse équipe. Il rapporte avoir vu un énorme sillage comme si un énorme animal venait de plonger, alerté par le bruit de la pirogue à moteur, près du lac Télé.
La même année, l'ingénieur Herman Regusters a mené sa propre expédition en compagnie de son épouse pour atteindre le lac. Regusters a photographié une créature émergeant de l'eau à environ 30 pieds de leur radeau pneumatique.
Bernard Heuvelmans, père fondateur de la Cryptozoologie, pensait en 1978 que le Mokélé-mbembé pouvait être l'un des « derniers dragons d'Afrique ». Depuis, de nombreux témoignages ont circulé à propos de la créature, provenant d'indigènes mais également d'explorateurs, de pasteurs et de scientifiques.
Le français Michel Ballot entreprend régulièrement des expéditions dans le bassin du Congo pour percer à jour le mystère.
On peut cependant constater une diminution importante des témoignages depuis la fin des années 1980. L'animal se serait raréfié selon les autochtones, conséquence des activités humaines qui bouleversent l’écosystème de la forêt pluviale du Congo (braconnage et déforestation).
Une existence controversée…
Quelques cryptozoologues pensent que le Mokélé-mbembé pourrait être une espèce de dinosaure sauropode descendant directement des titans du Crétacé supérieur. D'autres pencheraient plutôt pour l'hypothèse d'un mammifère de grande taille au mode de vie amphibie comme les Hippopotamidae.
Pour les zoologues et ethnologues, le Mokélé-mbembé est un élément de la mythologie pygmée, dont la légende est transmise oralement depuis des générations. Il pourrait aussi s'agir d'une incompréhension par les zoologues du vocabulaire pygmée, puisque certains d'entre eux auraient désignés un rhinocéros par le même nom.
Pour d'autres, les apparitions de Mokélé-mbembé seraient tout simplement la vision d'un groupe de crocodiles mâles suivant une femelle dans un lac pendant la saison des amours.
On retrouve le même problème zoologique que pour le Monstre du Loch Ness ou tout autre « monstre » célèbre : Pour qu'une espèce de cette taille survive à travers les âges par reproduction, il lui faudrait un grand nombre de représentants, de l'ordre d'un millier. Or aucun témoignage ne mentionne l’apparition de deux Mokélé-mbembé en même temps, et encore moins d’individus juvéniles (de même qu'aucun site de nidification n'ait été découvert).
Le lac Télé ou il serait souvent apperçu, est un lac du bassin du fleuve Congo, situé dans le Nord-Est de la République du Congo. L’origine du lac est probablement la chute d’une météorite il y a plus de 80 millions d’années. Le lac s’étend sur 6 km de longueur, 5 km de largeur et une superficie de 23 km².
Les eaux du lac s’évacuent par la rivière Likouala-aux-Herbes, qui s’écoule dans le fleuve Congo. Le lac est réputé pour la présence du Mokele-mbembe dans ses eaux.
Le fleuve Congo est en effet intéressant, c’est un fleuve d'Afrique centrale prenant sa source sur les hauts plateaux à la limite de l'Afrique australe, drainant de nombreux pays (dont majoritairement la République démocratique du Congo) et se jetant dans l'océan Atlantique.
Entre les années 1970 et 1990 le fleuve était appelé Zaïre au Zaïre.
Avec ses 4 700 kilomètres de longueur, il est le huitième plus long fleuve du monde mais le second après l'Amazone pour son débit de 80 832 m3⋅s-1 au maximum. Il est aussi depuis 2008, avec des relevés bathymétriques par sonar, considéré comme le fleuve le plus profond au monde avec une profondeur atteignant 221 mètres sous forme de canyons immergés, abritant même une faune typiquement abyssale parfois rejetée agonisante à sa surface en raison d'accidents de décompression brutale provoqués par la force des courants.
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