Au fond du Lac Toplitz, seraient immergés des trésors nazis, des lingots frappés de l'aigle ou de la croix gammée, des listes et des documents secrets, et selon certains, de nouvelles armes et explosifs encore inconnus de nos jours...
L'or nazi dans le lac Toeplitz…
Pendant la Seconde guerre mondiale, un commandant de la Luftwaffe nazie possédait un chalet au bord du lac Toplitz ou Toplitzsee, au sud-est de Salzbourg, dans les Alpes autrichiennes. C'est là que les nazis auraient testé entre autres des nouvelles armes et explosifs.
Lorsque l'armée du IIIe Reich connaît la débâcle le 23 février 1945, plusieurs responsables allemands paniqués sabordent leurs équipements avant de fuir. Selon la légende, le propriétaire du chalet de Toplitz aurait, lui, caché dans des caisses des pièces d'or, des documents et même la liste des biens confisqués aux Juifs.
Certains historiens évoquent 8 645 lingots d'or barrés de l'aigle ou de la croix gammée, de listes des comptes bancaires en Suisse du régime nazi ou pire encore de toutes les dents en or des victimes des camps de la mort.
Les caisses auraient ensuite été jetées dans le lac pour être récupérées plus tard. Malgré plusieurs tentatives et sondages de la pièce d'eau, aucune trace de ces prétendues caisses n'a été retrouvée.
Les secrets du régime nazi se trouvent-ils au fond du lac Toplitz ?
Le lac servit également pour diverses expérimentations du Troisième Reich comme des tests de torpilles.
Les Coordonnées du lac : 47° 38′ 30″ Nord 13° 55′ 40″ Est. D’une superficie de 54 ha, pour une longueur de 1,9 km et situé à une altitude de 400 m, il a une profondeur maximale de 103 mètres, pour une profondeur moyenne de 62 mètres.
Après la défaite de l’armée allemande à la fin de la 2e Guerre mondiale, on a assisté à une frénétique chasse à ce qui a été appelé « le trésor des nazis ». En réalité, il conviendrait plutôt de parler « des trésors des nazis », car plusieurs ont été trouvés et beaucoup d’autres restent à découvrir...
Partout où les troupes d’Adolf Hitler passaient, les soldats volaient le maximum de biens précieux aux populations rencontrées : cette pratique de « prises de guerre » par des armées a toujours été la règle lors des conflits, quelle que soit la période historique considérée.
Mais les nazis sont allés beaucoup plus loin : ils ont élaboré une stratégie de vols à très grande échelle, vols ordonnés par tout l’état-major allemand, de Hitler à Goering en passant par Rommel ou Eichmann.
Puis, quand leur défaite devint inéluctable, les nazis commencèrent à cacher la plupart de leurs butins, en attendant des temps meilleurs pour venir les récupérer. Voici l’inventaire des principaux trésors nazis... trouvés ou à découvrir.
L’or volé aux banques des pays occupés…
En janvier 1939, Adolf Hitler devient littéralement fou furieux en entendant Hjalmar Schacht, le président du directoire de la Reichsbank, la Banque d’Allemagne (devenue, après la guerre, la Bundesbank), lui révéler que les caisses de l’État nazi sont vides. L’or confisqué à l’Autriche lors de son annexion est, en effet, déjà épuisé.
La raison est simple : l’effort de guerre entrepris par Hitler demande des capitaux colossaux. Or seul l’or est le « nerf de la guerre », car il permet d’acheter les matériaux stratégiques nécessaires aux forces armées du Reich : tungstène, pétrole, wolfram, uranium… Ces achats se font surtout auprès des pays neutres : ainsi, la Suède fournit le fer et les roulements à bille, la Turquie le chrome, le Portugal le tungstène pour la construction d’armes de qualité.
Afin de renflouer ses caisses, Hitler donne l’ordre de piller systématiquement les pays qu’il envahit : Pologne, Tchécoslovaquie, Belgique, Pays-Bas, France… Tout ce qui a de la valeur l’intéresse : lingots et pièces d’or, bijoux, devises, oeuvres d’art… Il confie cette « mission » aux SS, qui créent alors une unité spécifique chargée d’agir sur le terrain et surnommée DSK : le Devisen Schutz Kommando (détachement pour la mise en sûreté des devises).
Ces derniers s’arrogent tous les droits : ils vident les coffres des banques centrales mais aussi des banques privées, pillant lingots et pièces d’or et n’hésitant pas à confisquer tous les objets en or des bijoutiers.
Leur première action d’envergure consiste à rafler 100 tonnes d’or à la Banque nationale des Pays-Bas, en lingots (1 kg) et en barres (12 kg). Puis, en juin 1940, direction la Banque nationale belge (BNB), mais les coffres sont vides. L’explication est simple : à la déclaration de la guerre, la BNB a déposé ses 221 tonnes d’or à la Banque de France.
Le gouvernement de Vichy ayant envoyé, peu avant, tout son stock d’or à Dakar au Sénégal, Johannes Hemmen, le chef de la délégation allemande chargé de récupérer l’or belge, met les choses au point avec le gouverneur de la Banque de France, Bréat de Boisanger : « En Belgique, c’est nous qui sommes les maîtres. Nous avons donc tous les droits sur la Banque de Belgique et c’est à titre de client que je vous demande de mettre notre or en sécurité en le faisant transporter en Allemagne. »
Le gouvernement français est contraint de s’incliner et doit rapatrier l’or belge après un parcours rocambolesque : utilisant camions, bateaux, trains et même chameaux, le convoi des caisses contenant l’or belge passe par Bamako, Tombouctou, Gao, Colomb-Béchar, puis Alger.
De là, le tout est transféré par avion à la Reichsbank à Berlin. Le voyage aura duré au total dix-huit mois ! (voir « L’incroyable sauvetage des 736 tonnes d’or de la Banque de France ! » dans E&C n°40 et n°41).
L’or des victimes des camps allemands…
Parallèlement au vol des stocks d’or des banques centrales des pays occupés par les nazis, une autre opération a lieu dès l’été 1942 : le Reichsführer Heinrich Himmler, responsable de la trentaine de camps de concentration nazis, ordonne de voler aux prisonniers les objets en or qu’ils portent sur eux (alliances, montres, bracelets, chaînes, montures de lunettes…).
Et, dans les six camps d’extermination (ou « camps de la mort ») qu’il supervise, il demande d’arracher leurs dents en or aux cadavres sortant des chambres à gaz.
Tout cet or non monétaire est ensuite refondu en lingots, frappés de l’aigle allemand et de la croix gammée, puis envoyés, sous bonne escorte, à Berlin, à la division SS chargée de la gestion des biens, qui les remet enfin à la Banque centrale allemande.
Quand Hitler est certain de perdre la guerre, il fait effacer toute trace de cette effroyable opération, en donnant l’ordre de détruire les archives de la Reichsbank relatives à l’or provenant des camps.
À cette période, beaucoup de pays comme l’Espagne et le Portugal se mettent à refuser cet or : on commence, en effet, à savoir qu’il a été acquis de façon épouvantable. Le rôle de la Suisse devient alors incontournable, ce qui explique que le franc suisse soit resté la seule devise convertible durant toute la guerre.
C’est Paul Rossy, le vice-président de la Banque nationale suisse basée à Berne, qui a eu l’idée de blanchir cet « or sale » en transformant l’or allemand en or suisse.
Voici le mécanisme très efficace qu’il a mis au point : Hitler lui échange l’or volé contre des francs suisses, puis paye avec cette monnaie les matières premières stratégiques en provenance de pays neutres qui, ensuite, revendent leurs francs suisses contre de l’or, porteur d’un certificat d’origine suisse. La boucle est bouclée et « l’or sale » est désormais blanchi.
Le trésor découvert dans les mines de sel de Merkers…
Le 3 février 1945, plus de 900 bombardiers américains B-17 lâchent 2 300 tonnes de bombes sur Berlin, détruisant presque entièrement la ville. Walther Funk, le président de la Reichsbank, craignant de voir tout son stock d’or pulvérisé, décide alors de le mettre à l’abri dans un endroit secret, à Merkers, ville située à 300 km au sud-ouest de Berlin.
Deux mois plus tard, le 4 avril 1945, des soldats du 358e Régiment d’infanterie de la 3e Armée entrent dans Merkers : ils libèrent des prisonniers polonais et français qui leur apprennent alors avoir travaillé dans la mine de sel de la ville et avoir été obligés d’y ranger des milliers de sacs, caisses et valises.
Un commando de GI’s est immédiatement dépêché sur place : les soldats utilisent le monte-charge qui les descend à 800 m de profondeur. Ils se trouvent face à une galerie dont l’entrée est protégée par un mur de béton d’un mètre d’épaisseur.
Après avoir dynamité ce dernier, ils découvrent une grande salle de 50 m de long sur 25 m de large et 4 m de haut. À l’intérieur, un trésor colossal s’offre à leurs yeux et à ceux du général Dwight D. Eisenhower, commandant des Forces alliées en Europe, arrivé le lendemain sur le site : plus de 8 000 lingots d’or, 1 300 sacs remplis de marks en or, 711 sacs de pièces d’or de 20 dollars, des centaines de sacs contenant des napoléons français et des livres anglaises en or, des centaines de sacs remplis d’objets en or, 40 sacs de lingots d’argent, plus de 400 oeuvres d’art (peintures, dessins…).
Pour emporter l’ensemble du trésor, il faudra remplir 1 100 containers et charger un premier convoi de 32 camions de 10 tonnes chacun. Deux jours plus tard suivra un second convoi de 26 camions, emportant les oeuvres d’art.
À la fin de la guerre, les services secrets des États-Unis ont calculé que les Allemands auraient pillé pour environ 580 millions de dollars en or (environ 6 milliards d’euros d’aujourd’hui) aux banques centrales des pays occupés et aux particuliers. Ils en auraient transféré 440 millions vers la Suisse, soit les trois-quarts. La Suisse a donc servi de banque privilégiée aux nazis, ce qui lui a évité d’être envahie par Hitler et lui a permis de conserver son statut de pays neutre.
Le 25 mai 1946, un accord est signé à Washington. Il y est stipulé que « les gouvernements alliés ont fait valoir leurs droits aux biens allemands en Suisse et ont demandé la restitution d’or qu’ils disent avoir été pris contre tout droit par l’Allemagne aux pays occupés, pendant la guerre, et transféré par elle en Suisse ».
Puis, en septembre 1946, on confie l’or récupéré aux nazis à une commission internationale nommée Tripartite Commission for the Restitution of Monetary Gold composée, comme son nom l’indique, de représentants des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France.
Sa mission : s’assurer que chaque pays demandeur obtienne la restitution de l’or monétaire volé, en proportion de ce que les Allemands avaient pillé dans leurs banques centrales (l’or non monétaire, c’est-à-dire celui volé aux particuliers, n’est pas concerné).
Dix pays émettent officiellement des revendications : Albanie, Autriche, Belgique, Tchécoslovaquie, Grèce, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne et Yougoslavie. Un premier versement de 143 millions de dollars a lieu en 1947, puis un deuxième entre 1958 et 1966. Le dernier a eu lieu seulement en 1996 (Albanie).
Au total, une quantité d’or d’une valeur de 4 milliards de dollars a été remboursée. À noter que l’ensemble des demandes ayant été supérieures à la quantité d’or nazi récupérée, chacun des dix pays a reçu 65% de ce qu’il réclamait.
Enfin, en avril 1998 (soit presque 52 ans plus tard), afin d’indemniser les victimes et les survivants de la Shoah, l’Allemagne, les principales banques suisses (Crédit Suisse, Union des Banques Suisses…), et des compagnies d’assurances, proposent 1 milliard de dollars pour solde de tout compte.
Le Congrès juif mondial, basé à New York, réclame et obtient 1,25 milliard de dollars, par l’entremise de son département nommé Conference on Jewish Material Claims Against Germany (Organisation mondiale juive pour la restitution des biens).
Les trésors des lacs d’Autriche…
Depuis 1945, de nombreux chercheurs ont plongé dans le lac Töplitz en Autriche car des témoins avaient vu, cette année-là, des SS y jeter de lourdes caisses. En 1959, beaucoup de faux billets de banque (essentiellement des livres anglaises), ainsi que des plaques d’imprimerie, ont été retrouvés au fond du lac par des plongeurs.
Il s’agissait des faux billets de l’« Opération Bernhard », destinés à être largués par avion au-dessus de l’Angleterre, afin de créer une panique financière dans le pays. Mais rien d’autre ne fut trouvé dans le lac Töplitz.
En revanche, dans la ville d’Altaussee, toujours en Autriche, a été cherché et trouvé le trésor de l’Autrichien Ernst Kaltenbrunner, chef de la Gestapo, qui fut capturé par les Américains le 12 mai 1945.
Ces derniers découvrent d’abord dans sa résidence, transformée en véritable forteresse, 76 kilos d’or enterrés dans le jardin. Puis ils mettent au jour 50 caisses contenant 2 tonnes de lingots d’or et une collection de timbres valant 5 millions de marks-or. En 2001, dans le lac voisin de la propriété, un plongeur retrouve même le sceau personnel de Kaltenbrunner : ce dernier a dû le jeter à l’approche des troupes américaines, afin de ne pas être identifié.
Certains pensent qu’il reste probablement d’autres objets précieux dans ce lac.
Plongeur dans le lac Töplitz
Le vol par Rommel des biens de riches familles juives de Tunisie…
Erwin Rommel, le célèbre général allemand, a été surnommé « le Renard du désert », durant la Seconde Guerre mondiale, en raison de la grande campagne militaire qu’il mena en Afrique du Nord de 1941 à 1943, à la tête de son armée : l’Afrikakorps.
Lors de ses campagnes en Tunisie et en Libye, Rommel aurait amassé un véritable trésor de guerre, regroupé dans six énormes caisses en bois, remplies de lingots d’or, de diamants et de bijoux, volés à de riches familles juives de Tunisie. Quand Rommel est rentré en Allemagne en mars 1943, il a demandé à un commando de convoyer le magot par bateau.
Ce dernier quitte le port de Bizerte le 12 mai 1943 et arrive en Corse en septembre, où il est bloqué dans le port de Bastia. On perd alors la trace du trésor… jusqu’en 1948, lorsqu’un ancien SS tchèque du nom de Peter Fleig affirme avoir été chargé, avec d’autres SS, d’emporter les caisses à bord d’une vedette et de se rendre sur la côte italienne.
Mais l’embarcation ayant été attaquée par l’aviation américaine au sud de Bastia, au large de l’embouchure de la rivière Golo, Fleig et ses compagnons sont obligés de jeter les six caisses par-dessus bord. Depuis, Peter Fleig a monté plusieurs expéditions sous-marines sur place, afin de récupérer le magot, sans succès à ce jour faute d’avoir effectué à l’époque un relevé précis de sa position.
Mais selon certains, le vrai trésor se trouverait à terre, celui évacué en mer était un leurre…
Beaucoup de trésors nazis ont été retrouvé également comme ces 1 500 lingots engloutis :
Le fabuleux trésor du SS Gairsoppa…
Le trésor gisait à 4 700 m de fond dans l'Atlantique Nord à bord d'un bateau britannique torpillé pendant la guerre.
Ils reposaient à 4 700 mètres de profondeur depuis 72 ans. Plus de 1 500 lingots d'argent pesant au total près de 56 tonnes ont été retrouvés en juillet 2013 par la société spécialisée Odyssey.
Ils gisaient au fond de la mer après le torpillage en 1941 du bateau britannique qui les transportait. Les 1 574 lingots ont été retrouvés à bord du SS Gairsoppa, qui repose dans l'Atlantique Nord, au sud-ouest de l'Irlande, a annoncé la société de Tampa, en Floride, spécialisée dans la récupération d'épaves.
Notons tout de même que ce trésor n’était pas volé par les nazis, puisque c’est un bateau anglais coulé en …1941, alors qu'il naviguait de Calcutta vers Londres !
Le butin récupéré s'élèverait à 40 millions de dollars. Les lingots ont été déposés en lieu sûr en Grande-Bretagne.
Odyssey avait déjà récupéré dans ce bateau 1.218 lingots pesant 43 tonnes, en 2012, ce qui porte à 2.792 le nombre des lingots assurés par le gouvernement britannique sortis de l'eau, représentant plus de 99% de la cargaison. Selon le contrat passé entre Odyssey et le ministère britannique des Transports, la société garde 80% de la valeur de la cargaison.
D'après les dossiers de la compagnie d'assurance Lloyd's, d'autres lingots, non assurés, pourraient s'être trouvés à bord du SS Gairsoppa mais aucun n'a pour l'instant été repéré…
Un journaliste affirme avoir retrouvé trace de la collection Hatvany, spoliée par les nazis et cachée au fond d'une mine d'argent.
Des toiles de Monet, de Cézanne, de Manet, de Pissarro, des sculptures de grand prix et des tapisseries orientales cachées dans le ventre des monts Métallifères, à la frontière de l'Allemagne et de la République tchèque.
Il affirme avoir retrouvé trace de la collection disparue du baron Ferenc Hatvany, un riche industriel hongrois, amateur d'art et juif, spolié dans les années quarante par le régime nazi. Et le bonhomme se propose désormais d'aller extraire le trésor - estimé à plus de un milliard d'euros - du fond de sa montagne.
Burkhart List affirme s'être procuré des archives de la Wehrmacht qui étayent son hypothèse. Plusieurs documents évoquent, selon lui, l'arrivée dans la région, à l'automne 1944, d'un convoi de militaires nazis en provenance de Budapest.
Une photographie montre ainsi, dit-il, un fort contingent de SS devant le Sonnenhaus, un bâtiment construit devant la mine de Fortuna, où les oeuvres auraient été dissimulées. "Il n'y avait aucune raison militaire ou logistique pour qu'ils se rendent à cet endroit en mission secrète, si ce n'était pour y déposer les pièces" enlevées au baron Hatvany, affirme le journaliste, qui assure par ailleurs que les galeries de cette mine sont "idéales" pour la conservation des oeuvres.
L'épave qui valait 2 milliards d'euros…
Une équipe américaine spécialisée dans la quête de trésors maritimes, s'apprête à mettre la main sur un magot de 2,3 milliards d'euros.
1942. Le SS Port Nicholson vogue sur les eaux de l'Atlantique entre Halifax, au Canada, et New York. Malgré une forte escorte militaire, une torpille lancée depuis un sous-marin allemand détruit la coque du navire britannique. Croisant à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Provincetown, dans le Massachusetts, le bateau sombre. Le naufrage fait 4 morts sur les 91 hommes d'équipage.
Une histoire tragique mais finalement banale en temps de guerre, qui pourrait s'arrêter là. Sauf que le SS Port Nicholson n'est pas tout à fait un bateau comme les autres : dans ses cales, il contient le paiement de l'Union soviétique aux Etats-Unis pour l'achat d'armes et de fournitures de guerre.
Le butin a été repéré en août 2008 grâce à un robot sous-marin par la société Sub Sea Search spécialisée dans le "recherche de trésors", après plusieurs mois d'investigation. Un jackpot pour l'équipe américaine, la cargaison de l'épave : Au moins 30 caisses de lingots sont disséminées dans l'épave, contenant 71 tonnes de platine. Un métal précieux dont le cours a enregistré une hausse exponentielle depuis le début des années 2000 (du simple au double).
Montant estimé du butin : 2,3 milliards d'euros. "Il y a une forte possibilité qu'il y ait également au fond quelque 10 tonnes d'or et peut-être quelques diamants industriels" selon Greg Brooks, chef des opérations. Si l'explorateur dit vrai, il s'agirait de la trouvaille sous-marine la plus fructueuse jamais retrouvé.
Greg Brooks n'entend donc pas renoncer à son magot. "Je ferai tout pour le récupérer, par tel moyen ou par un autre ! Même si je dois sortir le bateau des eaux !". Mais les lois maritimes sont complexes : droit de récupération est différent de celui de propriété. Un juge devra déterminer qui en sera le détenteur, les Etats-Unis pouvant avoir le dernier mot…
L'épave du SS Port Nicholson qui détiendrait un butin estimé à 2,3 milliards d'euros…
Notons au passage, qu’en 1949, les Etats-Unis détiennent la moitié de tout l’or jamais exploité dans l’histoire, soit pratiquement 22 000 tonnes !
L’Europe elle, est dévastée et se relève péniblement du second conflit mondial. Les Etats-Unis apparaissent alors comme le pays le plus riche de l’Histoire. Pour pouvoir reconstruire leur économie, les nations déchirées par la guerre sont contraintes d’acheter des dollars. Leur mode de paiement reste l’or. En conséquence, les réserves d’or des Etats-Unis montent en flèche.
La plus grosse part est ainsi stockée cinq niveaux sous Manhattan dans les chambres-fortes de la réserve fédérale. A l’époque, il y avait dans les sous-sols de Manhattan probablement près d’un quart ou du tiers de tout l’or extrait au fond des mines.
S’appuyant sur une telle quantité d’or, le dollar devient la devise la plus forte du monde. Les pays règlent leurs dettes en dollars et les gouvernements peuvent échanger leurs dollars pour de l’or.
A qui profite le crime… ?
Comme nous l’expliquait le lieutenant Columbo sur le 11/9 dans les guignols :
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