Ce sujet peut sembler être peu intéressant, mais il n'en est rien, et j'ai passé un temps fou à le rédiger, car trouver toutes ces infos, et les récouper, ne fut pas une mince affaire...
Nous sommes bien peu, à connaître, et à pouvoir citer les noms des douze apôtres de Jésus, moi le 1er, et encore moins nombreux à savoir comment ils sont morts, ce sera donc aujourd’hui, le but de ce sujet, que je trouvais intéressant de traiter, et qui m’a appris pleins de choses.
En 1er lieu, il faut savoir que les détails des martyres des disciples et des apôtres se trouvent dans les sources traditionnelles de l’Eglise primitive. Ces traditions ont été relatées dans les écrits des Pères de l’Eglise et le premier historien officiel de l’Église, Eusèbe.
Bien que nous ne puissions pas à ce jour vérifier tous les détails historiques, la croyance universelle des premiers écrivains chrétiens, c’est que chacun des apôtres a dû faire face au martyre, fidèlement, sans renier sa foi en la résurrection de Jésus-Christ.
Mais voici pour commencer, ou pour mémoire, les noms des douze apôtres ‘’originaux’’.
Les 12 : Simon, appelé Pierre, et André, son frère. Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère. Philippe, et Barthélemy. Thomas, et Matthieu. Jacques, fils d'Alphée, et Jude surnommé Thaddée. Simon le Zélote, et Judas l'Iscariote.
Qu’ont-ils fait après, et comment chacun des apôtres est-il mort ?
Là aussi il existe quelques divergences sur la fin de certains d’entre eux… mais après la Pentecôte, les douze apôtres se dispersèrent pour prêcher l'Evangile.
Tout d’abord, les douze apôtres correspondent symboliquement aux douze tribus d'lsraël, et sont souvent représentés selon des attributs plus ou moins fixés à partir du XIème siècle. La piété populaire a transformé tous les apôtres en martyrs et la légende leur a attribué différents supplices. Leurs attributs sont donc souvent liés à la façon dont on les a martyrisés !
Apôtre veut dire « envoyé » et avant de les choisir, Jésus pria toute la nuit…
Pierre, de son vrai nom Simon, est le frère d’André. Jésus l’a surnommé Pierre et désigné comme chef de l’Eglise, premier Pape. Il joue un rôle de premier plan et a une vie très active. Il évangélise Rome où il est crucifié la tête en bas. Il est symbolisé par deux clefs, l’une d’or, l’autre d’argent, clés du ciel et de la terre qui symbolisent le pouvoir de lier et de délier que le Christ lui a conféré
Elles sont liées ensemble parce que le pouvoir d’ouvrir et de fermer est un. Dans la croyance populaire Pierre est devenu le portier du paradis.
Pierre fut le premier apôtre à confesser la foi chrétienne : Il est celui à qui Jésus dit : " Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise". Pierre a pourtant renié trois fois son Maître, pris de peur, au moment de sa Passion.
Après la Pentecôte, il commence par organiser l'action de la jeune Eglise de Palestine et à évangéliser les Juifs en Samarie. Puis il part évangéliser Antioche et la Syrie. Vers 41 il part évangéliser la capitale de l'Empire Romain : Rome ou il fonde l'église catholique et dont il devient le premier pape sous le règne de l'empereur Romain Claude Ier.
L'empereur Néron prend le pouvoir en 54 et fait brûler Rome en 64 accusant à tort mais justifiant l'extermination impitoyable des Chrétiens dans tout l'Empire Romain. A Rome, les premiers chrétiens sont exterminés en public au cirque de Caligula, crucifiés, brûlés, donnés à dévorer en spectacle à des fauves affamés, livrés sans défense aux gladiateurs. Pierre est capturé et mis à mort le 29 juin 64 à Rome, crucifié la tête en bas par « humilité » vis-à-vis du Christ en martyre de la Chrétienté.
En 324 l'empereur Romain Constantin Ier fait da la religion catholique la religion officielle de l'empire romain et fait construire la Basilique Saint-Pierre du Vatican à Rome sur la sépulture de Pierre pour respecter la parole du Christ ‘’Tu es Pierre, et sur ce roc je bâtirai mon Église’’, qu'il retrouve dans le cimetière désaffecté du mont Vatican.
Ci-dessus Saint Pierre avec les clefs du salut des âmes et du Paradis, Nef de la basilique Saint-Jean-de-Latran de Rome.
André, après la Pentecôte, il partit prêcher l'Évangile, au cours d'un long voyage, tout autour des côtes de la mer Noire. Sous l'empereur Néron, à Patras, en l'an 60, il fut crucifié sur une croix en X. Après avoir été fouetté sévèrement par sept soldats, ils attachèrent son corps à la croix avec des cordes pour prolonger son agonie.
Ses disciples rapportèrent qu’au moment d’être mené à la croix, André salua la croix en disant : « J’ai longtemps désiré et anticipé cette heure. La croix a été consacrée par le Corps du Christ pendu à la croix. » Il continua de prêcher à ses tortionnaires pendant deux jours, jusqu’à ce qu’il meure. Il est le patron des pêcheurs et des cordiers.
Ci-dessus, Saint André, Apôtre et martyr. Cathédrale Saint-André à Patras.
Jacques, fils de Zébédée, car il y a deux Jacques. A part Juda, il est le seul apôtre dont la mort est racontée dans la Bible. Il est le premier apôtre qui a subi le martyre, décapité à Jérusalem sur l’ordre d’Hérode Agrippa entre 41 et 44.
Ce serait l’apôtre qui évangélisa l’Espagne dont il est le patron. Il a été enterré à St-Jacques-de-Compostelle qui devint le 3e centre de pèlerinage après Rome et Jérusalem. Il est symbolisé par la célèbre coquille qui servait de coupe aux pèlerins.
Ci-dessus, statue de Jacques de Zébédée.
Jean, est le plus jeune des apôtres, fut martyrisé par ébullition dans un bain d’huile lors d’une vague de persécution à Rome. Toutefois, il en réchappa miraculeusement. Il fut ensuite condamné aux mines sur l’île-prison de Pathmos. Il y écrivit son livre prophétique ‘’ l’Apocalypse’’. L’apôtre Jean fut plus tard libéré et il retourna en ce qui est aujourd’hui la Turquie. Il mourut vieillard, le seul apôtre à mourir paisiblement.
Après l’Ascension de Jésus, Jean est allé en Samarie prêcher avec Pierre. Fuyant les persécutions des Romains, il quitte la Palestine, et se réfugie à Éphèse ou il réalise des miracles et baptise de nombreuses personnes.
Amené à Rome pour être présenté à l'empereur Domitien qui l'avait envoyé quérir, il lui montra que sa foi en Jésus-Christ était plus forte que toutes les puissances terrestres. L'empereur l'envoie en exil sur l'île de Patmos. Après la mort de Néron en l'an 68, l'empereur permit à Jean de revenir à Éphèse. Il serait mort à Éphèse en l'an 101, à l'âge de 98 ans.
Un des plus fameux miracles de Jean, fut le miracle qui prouva à Aristodème et aux Éphésiens la supériorité du christianisme sur le culte des idoles : Contraint de boire une coupe de poison, empoisonné par des serpents venimeux, il en avala le contenu d'un trait et n'en fut absolument pas altéré, tandis que les deux goûteurs désignés pour tester ce poison s'écroulèrent foudroyés en quelques secondes !
Et celui-ci, pendant son voyage d'exil vers Patmos, il guérit par ses prières les soldats de son escorte qui avaient tous la diarrhée, et en arrivant dans l'île, il guérit aussi par ses prières le fils d'un notable de l'île, atteint d'un « esprit impur », ce qui lui permit de baptiser toute la maisonnée dès son arrivée.
Il est représenté par un aigle. Il est le patron des libraires.
Ci-dessus, Saint Jean, Nef de la Basilique Saint-Jean-de-Latran de Rome
Philippe, après la Pentecôte, il partit évangéliser des régions d'Asie Mineure et prêcha aux Scythes. Il fut lapidé puis crucifié à Hériapolis en Phrygie, sous Domitien. On le représente avec la croix de son supplice pourvue d'une longue hampe par laquelle il aurait exorcisé un dragon.
Crucifié, comme Simon-Pierre, la tête en bas, Philippe est achevé à coups de pierres. C’est néanmoins avec le principal instrument de son martyre, la croix à double ou triple traverse, qu’il est représenté.
Sa tombe aurait été retrouvée, fin juillet 2011, à Hierapolıs (Pamukkale, Turquie) sous les vestiges d'une ancienne église, près de son martyrium.
Ci-dessus, Saint Philippe, Nef de la Basilique Saint-Jean-de-Latran de Rome
Barthélemy, il passe pour avoir évangélisé l’Arabie et la Mésopotamie. Il porta son témoignage en ce qui est la Turquie actuelle et fut martyrisé en Arménie par flagellation. Il est symbolisé par un grand couteau avec lequel il fut écorché vif avant d’être crucifié, puis décapité.
Ci-dessus, Saint Barthélemy, apôtre, basilique Saint-Jean-de-Latran, Rome.
Thomas, il symbolise le bon sens, il faut qu'il puisse voir pour croire. Sa foi repose sur la connaissance vérifiée et non pas sur le pouvoir dogmatique. Il fut transpercé par une lance en Inde lors d’un de ces voyages missionnaires pour y établir l’Eglise.
Son incrédulité lui a valu d’être le patron des juges, mais aussi des architectes, des maçons, des arpenteurs, des charpentiers et des tailleurs de pierres. Selon la Légende dorée, il aurait été invité par un envoyé du roi des Indes pour lui construire un palais. Au lieu du palais promis, l’apôtre lui annonce qu’il a conçu pour lui un palais céleste et distribue l’argent aux pauvres. En référence à sa profession légendaire d’architecte, on le représente par une équerre.
Quand il arriva à Cranganore au Kerala à la fin de l'an 52, où s'était implantée une colonie juive depuis le VIe siècle av. J.-C. Il tenta d'évangéliser les Hébreux, mais il eut plus de succès auprès des autochtones, et baptisa de nombreuses personnes de la haute caste et de la famille royale, qui formèrent le noyau de la première communauté chrétienne des Indes.
Il fonda au total sept Églises dans le Kerala. En l'an 72, l'apôtre Thomas, fut arrêté alors qu'il priait dans une grotte de montagne à Mylapore près de Madras, et tué, transpercé par une lance.
Ci-dessus, Bruxelles statue de Saint Thomas.
Matthieu, fut martyrisé en Ethiopie, tué par l’épée. Il était publicain, c’est-à-dire qu’il faisait payer les impôts aux juifs pour les Romains et de surcroît, il bénéficiait d’un supplément pour lui-même, ce qui le rendait détestable aux yeux de la population. Mais ce qui est beau dans l’appel de Matthieu par Jésus, c’est la promptitude et la générosité de sa réponse. A son appel, il laissa tout son travail et invita Jésus chez lui.
La tradition en fait l’évangélisateur de l’Ethiopie où il aurait été martyrisé. En tant qu’évangéliste, il a pour symbole un homme ailé parce que son Evangile commence par la généalogie de Jésus.
Il partit évangéliser l'Éthiopie où il fut secondé par l'eunuque de la reine (le ministre des finances baptisé par le diacre Philippe). Deux sorciers Zaroès et Arfaxar annoncèrent au roi qu'il ne pouvait sauver son fils Euphranor mourant mais l'eunuque amena à la cour Matthieu qui parvint à le ressusciter. Le roi et sa famille se convertirent, favorisant la christianisation du pays.
Le roi suivant Hyrtaque voulut se marier à Iphigénie, vierge consacrée au Christ, mais Matthieu refusa. Il mourut martyr en Éthiopie, en 61, après que le roi eût envoyé un de ses soldats passer l'apôtre au fil de l'épée. Son corps fut transféré à Salerne où une basilique fut érigée sur ses restes.
Il est le Saint patron des percepteurs, des comptables, des fiscalistes, des agents des douanes et des banquiers.
Ci-dessus, Saint Matthieu
Jacques, fils d'Alphée, a été jeté du haut du promontoire sud-est du Temple d’une hauteur de 30 mètres, quand il a refusé de renier sa foi dans le Christ. Quand ils ont découvert qu’il avait survécu à la chute, ses ennemis l’ont battu à mort avec des bâtons. C’était le même promontoire où Satan avait amené Jésus au cours des Tentations.
Ci-dessus, Saint Jacques le Mineur, basilique saint Jean de Latran, Rome, Italie.
Jude, Thaddée, selon la tradition, après avoir effectué une prédication dans la région Palestine, il s'est rendu « dans le pays Arabe », en Syrie, en Mésopotamie et en Arménie. Les récits l'associent souvent avec Simon le Zélote qui l'aurait rejoint en Mésopotamie, après avoir prêché aux Berbères.
Les traditions divergent sur le lieu de sa mort. Pour nombre de chrétiens, il aurait subi le martyr en « Perse ». Les sources en arménien sont plus précises et indiquent que Thaddée aurait été exécuté dans la ville de Maku appartenant alors au Royaume d'Arménie (aujourd'hui au nord de l'Iran). Il existe aussi une tradition d'un Thaddée initialement enterré à Beyrouth, qui pour l'Église catholique est l'apôtre Thaddée.
Thaddée ou Jude, est invoqué comme patron des causes désespérées et symbolisé par une hallebarde, instrument de son martyre.
Ci-dessus, statue de St Jude dans la Basilique Saint-Jean-de-Latran.
Simon, le Zélote, on ne sait rien de précis sur sa vie, il aurait prêché avec Jude l'évangile en Perse, en Egypte, et les Berbères, il a souffert le martyre, découpé à la scie comme le prophète Isaïe. La scie qui devient son attribut spécifique à partir du XVe siècle.
Il aurait appartenu au parti extrémiste des Zélotes, qui préconisait la résistance active à la domination romaine et menait de temps à autre des actes révolutionnaires. C’est assez formidable de voir réuni un publicain avec un zélote, tout deux politiquement opposés, mais unis derrière le Christ…
Ci-dessus, statue de Saint Simon.
Juda, Judas Iscariote, selon les évangiles canoniques, Judas a facilité l'arrestation de Jésus par les grands prêtres de Jérusalem, qui le menèrent ensuite devant Ponce Pilate.
Le Nouveau Testament fait mourir Judas peu de temps après la mise à mort de Jésus, suivant deux versions ; la version la plus souvent citée est celle de l’Évangile selon Matthieu :
« pris de remords, il rapporta les pièces d'argent aux grands prêtres et aux anciens, en disant : j'ai péché en livrant un sang innocent (...) . Alors, il se retira en jetant l'argent du côté du sanctuaire et alla se pendre »
L'autre version, Actes des Apôtres, indique :
« Cet homme, ayant acquis un champ avec le salaire du crime, est tombé, s'est rompu par le milieu du corps, et toutes ses entrailles se sont répandues ».
Il existe encore d'autres versions, comme celle d'Eusèbe cité en début de sujet, et qui est
Judas aurait survécu à sa pendaison, mais serait devenu affreusement hydropique (1) et aurait fini écrasé par un char, pour ensuite, selon ce dernier, « se retrouver au ciel ».
(1) L'hydropisie en tant que maladie désignait la cause principale d'œdèmes généralisés, à savoir l'insuffisance cardiaque congestive.
Concernant la version d'Eusèbe de Césarée, né vers 265 et mort le 30 mai 339, évêque de Césarée en Palestine. Il échappa aux persécutions de Dioclétien, et fut un proche de l'empereur romain Constantin Ier. Il est l'auteur de nombreuses œuvres historiques, apologétiques, bibliques et exégétiques.
Auteur de l’Histoire ecclésiastique, il est reconnu comme un Père de l'Église, et ses écrits historiques ont une importance capitale pour la connaissance des trois premiers siècles de l'histoire chrétienne. Donc sa version à du crédit selon moi !
Concernant Juda, on ne peut pas oublier l’Évangile de Judas, qui daterait du IIe siècle, et qui relate une discussion entre Jésus et Judas, dans laquelle Jésus demande à Judas de le débarrasser de son enveloppe charnelle. Cet évangile suppose ainsi une relation de complicité et d'amitié entre ces deux personnages, et non, comme le font les évangiles canoniques, une relation fondée sur la tromperie...
Mais la version dorée, le dépeint toujours comme le méchant, et le traitre ...
Sources : Eglise copte / Vernayaz / Pleins feux.org / French ccg / Gotquestions / Wikipédia
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