Fruits, légumes, céréales, depuis 100 ans, les trois quarts ont disparu au profit de graines « modernes », productives et commercialisées par de grands groupes semenciers. Jean-Luc, Ananda et Roland ont décidé de résister et cultivent des centaines de plantes anciennes.
Moins productives, elles ne sont pas au catalogue. Elles ne peuvent donc plus être achetées, malgré leurs vertus nutritionnelles, malgré leur richesse de goût.
En plein débat sur l'avenir de l'agriculture, la disparition des petites exploitations, la culture du rendement à tout prix et l’industrialisation du secteur, quelques rebelles se battent avec énergie pour la diversité des semences, la liberté de les échanger et de les cultiver.
Depuis un siècle, les trois quarts des fruits, légumes et céréales ont disparu au profit de graines à fort rendement vendues par de grands groupes semenciers qui les imposent un peu partout sur la planète.
Des paysans du monde entier se trouvent souvent contraints d'utiliser des variétés stériles de l’industrie agrochimique qui les obligent à racheter leurs semences tous les ans. La campagne “Semences sans Frontières” de l’association Kokopelli, réseau international d’échange de graines, s'est ainsi donné pour mission de "répondre à l’appel des communautés rurales des pays les plus pauvres, par l’envoi de semences biologiques de variétés potagères libres de droits et reproductibles".
Des championnes nutritives et gustatives…
Le magazine "13h15 le samedi" diffusé sur France 2 est allé à la rencontre de résistant-e-s qui ont décidé de lutter contre l'uniformisation et l'appauvrissement de l'offre de semences en cultivant des centaines de plantes anciennes. Evidemment moins productives, elles ne figurent pas au catalogue officiel et ne peuvent donc plus être achetées dans les circuits classiques, alors qu'elles sont des championnes nutritives et gustatives.
Ce reportage d'Emmanuelle Chartoire, Julien Voigt, David Geoffrion et Eric Chevalier met en lumière Jean-Luc, un spécialiste de la tomate vendant ses semences paysannes à des agriculteurs et des jardiniers. Il est pour cela passible d’une amende de 45 000 euros. Il y a aussi Ananda, fils du fondateur de Kokopelli, et Roland, ex-ingénieur en informatique devenu boulanger.
Avec des blés anciens, tombés dans l'oubli, il fait des pains aux saveurs dont se souviennent longtemps ceux qui les ont goûtés… ses clients peuvent faire jusqu’à 100 kms pour ses pains aux farines oubliées mais aux saveurs inoubliables.
A lire aussi : L'agroécologie, une éthique de vie (Actes Sud)
Un entretien de l'agriculteur et écrivain Pierre Rabhi avec l'agronome et ethnologue Jacques Caplat. Une réflexion sur la nécessité de changer d'agriculture pour changer de société, préserver la planète et les paysans.
Voir le reportage ici : Reportage
La vie n'est pas à vendre, elle est notre bien commun ! Graines de rebelles
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