Au coeur du Golfe du Morbihan, cette mystérieuse colline du IVème millénaire avant J.C. constitue le chef d'oeuvre de l'art mégalithique, et un mystere également.
Pendant des siècles, le cairn de Gavrinis a servi d’amer pour les marins. Ce n’est qu’en 1832 que l’on a découvert que cette butte de 24 mètres de hauteur contenait en fait un dolmen.
Le monument fut mis au jour et restauré dans les années 1970. Construit sur cet îlot d’environ 15 hectares, il a été édifié il y environ 5.000 ans.
Ses dimensions en font l’un des plus impressionnants de Bretagne. Ainsi la chambre funéraire est recouverte d’une dalle de granit de 4 mètres sur 3.
La galerie qui y conduit, longue de 14 mètres, est constituée de dalles dressées. Presque toutes portent des motifs gravés. On évalue que la masse totale des blocs de pierres utilisés, représente environ 18.000 tonnes.
On estime qu’il a fallu cent ouvriers pendant plus de trois ans, pour réaliser ce cairn. Et sans aucun engin mécanique, ni force hydraulique ou électrique !
Non loin de "Gavrinis" se situe l’îlot d’Er-Lannic. C’est une réserve d’oiseaux. Il comprend également des menhirs dont une partie est sous les eaux ce qui prouve que le niveau de la mer a monté depuis l’époque de leur édification.
Un monument extraordinaire à tous égards…
Il a l’aspect d’un tas de pierre de 50 metres de diametre pour 24 metres de haut.
Mais l’étrange se trouve à l’intérieur : un long couloir, le plus long jamais vu dans un Dolmen, monte vers ce qui devait etre ( sans certitude) une petite salle funéraire.
Tout le long sur la totalité de la surface, des dalles sont gravées comme des empreintes de pouces géants imprimés dans la pierre.
On a jamais observé une telle profusion de dessins dans un mégalite, ni dans la région, ni ailleurs dans le monde…
La vocation du lieu reste également mystérieuse, car aucun squelette n’y a été retrouvé. Ce Dolmen contrairement aux autres, ne serait donc pas une tombe, mais peut etre le lieu d’un culte encore inconnu !
Voici ce que nous en dit le site de culture.gouv…
L'insularité de Gavrinis a certainement aidé à la conservation du volume original du monument, exceptionnelle malgré le cratère qui en a éventré le sommet.
La qualité de la construction a également contribué à cette préservation. Parois, couverture et dallage de la chambre comme du couloir sont entièrement réalisés en dalles mégalithiques soigneusement juxtaposées (et même parfois retaillées) pour s'épauler mutuellement.
L'histoire du monument a elle aussi joué en faveur de cette conservation. Quelques siècles après sa construction, le couloir semble avoir été entièrement bourré de pierrailles en même temps que les façades du cairn étaient dissimulées sous une chape de pierres et de sable dès le Néolithique, assurant du même coup la protection des structures.
La crypte de Gavrinis se rattache clairement aux dolmens à chambre simple et long couloir d'Armorique (Mané-Lud à Locmariaquer, L'Île-longue toute proche, Barnenez dans le Finistère).
Ce type architectural est bien attesté dans la région entre la fin du 5e et le début du 4e millénaire, mais les exemples en restent peu nombreux et en général implantés au cœur d'ensembles mégalithiques importants (ce qui laisse entendre qu'ils pouvaient y jouer un rôle particulier).
Malgré son ampleur, la chambre à couloir de Gavrinis reste d'un volume minime (moins de 25 m3) face à celui du cairn qui la contenait (plus de 4 000 m3), ce qui pose la question des rôles respectifs de ces deux structures et de leur importance relative aux yeux de leurs bâtisseurs.
La décoration de Gavrinis est elle aussi sans équivalent en Armorique, les rares points de comparaison possibles en Europe étant les grands monuments de la vallée de la Boyne en Irlande ou ce que l'on peut imaginer du dolmen peint de Dombate dans le nord-ouest de l'Espagne.
Malgré quelques possibles rapprochements avec l'Irlande ou l'Ibérie, la technique et le style de ce décor sont eux aussi sans équivalent véritable, même si l'on y reconnaît sans peine l'héritage de l'art des premières tombes à couloir armoricaines, que ce soit sous forme de réemplois ou d'une "ré-interprétation" des thèmes de base.
Mais que représentent ces dessins…
Les spécialistes ne comprennent toujours pas le sens de ces motifs qui ornent le Dolmen...
Entrée du Cairn...
Intérieur du Dolmen...
La stèle de chevet et le plafond...